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Inde 2019

 

L'INDE !
Mythique, mystique, mystérieuse, féerique, envoûtante, cultivée, érudite, magique, cruelle, raffinée, rustre, aimable, hostile, déroutante, culturelle, conservatrice, avant-gardiste, novatrice, ... tant de qualificatifs si contrastés qui ne suffisent pas à décrire un pays indescriptible où les vaches sont sacrées et la mort est une fête ! Quotidiennement confrontés à des milliers de scènes de Vie fugaces, nous sommes arrivés tous les deux au même constat frustrant de ne pouvoir les partager: l'Inde est un pays qui se vit par la visite et surtout l'immersion, mais qui ne se raconte pas ; ni prose ni photo ne peuvent se faire miroir ne serait-ce que d'une seule journée , même d'une seule heure, le cliché ou la narration seraient amputés de l'émotion !

- Pourquoi l'Inde cette année et non Tucson capitale mondiale des minéraux un mois par an ?
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En fait ce n'est pas l'Inde que nous allions prospecter, mais plus précisément Jaipur dans le Rajasthan, capitale mondiale des pierres précieuses et semi-précieuse.
- Et pourquoi vouloir aller là-bas ?
- Pour y rencontrer chez lui l'un de nos fournisseurs Indien que nous ne croisons que sur les salons, et nous rendre compte sur place de cette réalité, pour y voir ce choix, ces nouvelles créations, ces tendances...et surtout, surtout pour y voir comment étaient fabriqués ces bijoux que vous portez au quotidien pour vous parer ou vous soigner.

Nous sommes quelque part responsables ou impliqués dans les produits que nous vous proposons, aussi nous assurons-nous chaque fois que c'est possible, des conditions dans lesquelles sont extraits ou fabriqués ceux que nous choisissons pour le magasin, compte-tenu des contextes de chaque culture. Nous ne revendiquons pas un label d'éthique ou de commerce équitable, mais nous sélectionnons le bon feeling de nos sources avant le mercantile, et c'est pourquoi, une fois que nous les connaissons et que nous appréhendons une partie de leurs valeurs, nous restons fidèles à nos partenaires d'une année sur l'autre,  qu'ils soient Maliens, Russes, Mexicains, Brésiliens, Indiens etc... une forme de lien arrive toujours à se créer dès le second achat : une pupille qui s'éclaire en nous reconnaissant, une ébauche de sourire, une cordiale accolade, bref un signe qui signifie que nous nous sommes appréciés mutuellement et que nous appartenons tous à la grande famille des minéraux.

Vous nous connaissez, nous ne faisons pas dans la grande série, ni la joaillerie ni dans le diamant, (si ce n'est brut), aussi partions nous plus ''chasser'' les petits acteurs artisans que les gros consortiums d'import/export.

 
 
   
...l'arrivée...  
 
Après quelques heures de vol et un décalage horaire de 4h30, nous voilà à la porte d'un nouveau monde inconnu...
 
   
Déjà l'aéroport donne le ton avec cette sculpture géante représentant des mudras placée juste au-dessus des guichets d'immigration (et nous on a un peu de mal avec le hasard...hihihi). Le fait de juxtaposer en conscience deux doigts d'une même main correspond à une symbolique comportementale codifiée depuis des millénaire en Inde. Ici par exemple, le premier mudra de la sculpture représente pouce/majeur, le pouce représentant l'égo, le petit soi, et le majeur incarnant la sagesse, la patience, la discipline, la responsabilité, l'intelligence... Pas mal comme message d'accueil d'un pays qui voit défiler tant de visiteurs parfois emplis de certitudes, d'impatience, de stress, voire même d'arrogance...Ici le premier message subliminal sous lequel chaque voyageur est obligé de passer est (traduit du vieil Indi littéraire) : ''cool Raoul''
 
En Yoga, chacun de nos cinq doigts correspond à un des cinq éléments (pouce/feu, index/air, majeur/ether-amour-lilou, annulaire/terre, auriculaire/eau) et il devient plus aisé de comprendre que si nous rapprochons pouce/index donc feu/air, la résultante énergétique sera différente que si nous joignons pouce/auriculaire soit feu/eau.
Dans d'autres cultures (et en cristallothérapie) le fait de pratiquer les mudras (toujours en conscience !) permet de se connecter à des couches énergétiques de différentes fréquences de façon à pouvoir y travailler. Par exemple, pouce/index nous fait travailler dans le plan physique  via l'etherique et pouce/annulaire dans le plan psychique. Là le principe que les doigts sont polarisés est utilisé (pouce/neutre, index/+, majeur/-, annulaire/+, auriculaire/- en corrélation avec le chakra de la paume) Bref sans faire un chapitre entier sur les mudras, vous observerez désormais chaque fois que vous verrez une statue de divinité indienne qui ''vous parle'', les mudras qu'elle arbore. Vous serez peut-être surpris(e) de la synchronicité de votre choix ''inconscient'' et de vos besoins du moment...

Nous vous laissons décoder les autres Mudras de l'aéroport... (Attention, rien à gagner !...)
 
 
   
...les déplacements...
 
   
Qui dit aéroport dit rejoindre le centre, oui mais pas avec Elle (les sacs !) dommage...
Elle, c'est la mythique Royale Enfield, la ''Harley Indienne'', increvable, à l'aise sur toutes les routes et chemins, crée en 1893 par Redditch au Royaume Uni, fabricant de tracteur, et toujours produite à ce jour en Inde...
Son slogan de l'époque était : Made like a gun, goes like a bullet = fabriquée comme une arme, rapide comme une balle
 
 
Ni avec Elle, la non moins mythique Hindustan Ambassador (non présente à notre arrivée à l'aéroport, mais que nous croiserons souvent en taxi), née en 1958 et toujours produite à ce jour ! (Par analogie, imaginons une 403 (c'est quoi ça ?) toujours au catalogue de Peugeot ...)
Le Capitaine Haddock ou le Professeur Tournesol descendraient de cette voiture que nous ne serions qu'à peine étonné(e)s...
 
 
Non, ici c'est Tuk Tuk pour tout le monde (certes un peu de Taxi et de Uber mais rien à voir ni en tarif ni en dispo). Ça roule à droite, ça roule à gauche, ça roule à contre-sens, ça s'imbrique façon Tetris, mais ça passe sans casse, même si c'est le dernier qui a freiné qui a raison et que parfois ça frôle tellement qu'on ne mettrait pas un poil (de ce que vous voulez) entre les deux !
Ç'est sympa, convivial et aéré. Ça tombe bien, Delhi n'est pas pollué... wharfff  wharfff
 
   
question : à combien peut-on grimper dans un Tuk Tuk ?
réponse : no limit !...
Les sourires des Indiens sont profonds et généreux, ils partent vraiment du cœur, mais ceux de certains boutiquiers de lieux hautement touristiques peuvent être vraiment différents, toujours à hauteur du cœur, certes, mais bien plus à gauche, côté portefeuille...
 
 
Côté chauffeurs (ou plutôt pilotes ?), les différents courants de pensée y sont représentés. Ici un Sith reconnaissable à son turban caractéristique qui peut, déroulé, mesurer de 9 mètres à 40 mètres !!!
On aperçoit sur la voiture devant la fin du logo UBER...
 
   
Le scooter est également bien présent (ici un modèle transgénérationnel), et le casque reste vraiment optionnel, bien qu'obligatoire, mais apparemment peu réprimé; nous n'avons jamais vu un policier soulever un seul sourcil au passage de crânes nus ou enturbannés...
 
   
Le cyclo-pousse et la charrette à bras fonctionnent encore et souvent pour les charges les plus lourdes. il est fréquent d'en croiser avec des chargements de tôles ou de tuyaux de 6 mètres de long!
 
   
Le vélo est aussi répandu pour le déplacement (peu de côtes à Delhi )mais aussi pour tous les p'tits boulots, les vendeurs de balais, de cacahuètes/chips/riz soufflé..., fruits légumes. Ici sûrement une grève ou une réunion syndicale de la corporation des vendeurs de balais et plumeaux.
 
 
Dans la série véhicules exotiques, (tout ce qui a des pattes peut tracter) le dromadaire et sa bosse légendaire tient bien son rôle... (si si, c'est le chameau qui en a deux ! (bosses...)
 
 
Même s'il y a une signalisation, des feux, des policiers, des rond-points (protégés par des divinités !), tout le monde s'en fout ! Ici il faut oublier que l'on a son permis et que l'on peut conduire ! Oublie tout de suite!!! On crois que ça roule à gauche, mais non, ça roule partout et dans tous les sens. D'ailleurs même pas certain que l'on puisse louer une voiture sans le chauffeur ? Ça klaxonne tout le temps ! Ici c'est pas celui qui a la plus grosse (voiture...)  mais celui qui trompette le plus fort. Ils klaxonnent juste pour dire qu'ils sont là et que celui de devant; de droite  et de gauche fassent gaffe à lui ! En fait ils conduisent un peu façon chauve-souris en émettant des signaux sonores tous azimuts, sauf que malheureusement ce ne sont pas des ultrasons !
 
 
Sans compter les vaches...sacrées ! Y'en a partout, sur les bas côtés, au milieu de la route, à contre-sens... C'est le seul prétexte à faire arrêter un véhicule s'il ne peut pas la contourner. Nous n'avons pas eu de chance, nos chauffeurs les ont toujours contournées en mode Fangio, sur deux roues, alors désolés pour la photo, il faut d'abord cramponner les sacs et s'accrocher au bastingage sous peine d'éjection spontanée...
 
 
Et c'est avec ce genre de panneaux que la philosophie du comportement routier prend toute sa dimension :si tu es un enfant, un chien ou une vache TU NE RISQUES RIEN DE RIEN !!! Si tu n'es rien de tout ça...gare à tes fesses... Les passages cloutés ? que de la déco... Lorsque nous racontions qu'en Europe à peine tu lèves la jambe au bord d'un trottoir que les voitures s'arrêtent, ils nous prenaient pour des grands mythos...
 
 
Dernier point pour le chapitre des déplacements, même avec une bonne carte et un passif de pisteurs ''Élan Agile'' chez les scouts de France, c'est même pas la peine... D'abord il faudrait que les rues affichent des plaques, puis un système de numéros à la portée d'un cerveau occidental, et que tout ça soit en alphabet latin. Ça fait beaucoup de ''SI'' (3ème accord Toltèque)
 
 
 Non, le mieux en ce moment, si vous partez quelque part, c'est cette petite application (gratuite !) qui fonctionne comme un GPS, à l'image de Maps de Google ou de tout ce qui est connu, sauf... SAUF... SAUF QUE... elle fonctionne même hors connexion,  en mode avion... C'est toujours un mystère ''mais comment ça marche t'il donc ?'' pour nous, mais dès que nous l'avons téléchargée, c'est nous qui guidions nos Tuk Tuk (à droite, à gauche, tout droit, trop tard !...) qui ont le chic de vous embarquer sans avoir parfois le moindre indice d'où se trouve l'endroit où vous allez...
téléchargement Android  -  iOS - Blackberry : MAPS.ME
 
 
 
Puisque nous sommes dans le dossier transport, autant le clore tout de suite...
Ci-dessus, Mesdames et Messieurs, un Sleeping Bus. Comme les distances sont longues (pas que en Kms, mais aussi en temps, compter environ 40 km/h de moyenne sur un trajet de 500 km) ces ingénieux précurseurs ont modifiés des bus en leur incorporant des cabines-couchettes, doubles à droite et simples à gauche. Il y en a sur deux niveaux, et elles font la taille d'un lit français à deux places, avec petits rideaux isolants et veilleuses à leds bleues pour faire de beaux rêves, un vrai petit boudoir... Le soir venu, vers 21 heures, chacun prend place dans son espace, et roule ''rapetapetitpaspetitbus'' (pour les fan du Petit Rapporteur) c'est parti pour une nuit entrecoupée d'arrêts pipi-caca-coca-samoussa-chocolat-chips-télé-à-fond, mais cahincaha  le sommeil s'installe, et l'arrivée s'effectue à l'heure où Monsieur Soleil émerge... C'est pratique, économique, le temps passe plus vite, on y gagne une journée, on y gagne aussi une nuit d'hôtel (ah ces vieux restes de routards fauchés...) et l'on est plutôt d'attaque pour cette journée qui démarre. Belle expérience (une fois ! N'abusons pas des bonnes choses...)
 
   
   
Et enfin, le train ! Les fameux trais indiens ouverts à tous vents avec leurs banquettes de bois et les casiers à bagages en métal ouvragé où l'on voyage en immersion réelle avec le vrai peuple! Phantasme classique, sauf que les places sont chères (en dispo, pas en sous) et que par plus de 30° le charme nostalgique de l'Inde de Gandhi peut opérer sur les 30 premiers kilomètres mais pas forcément sur les 470 restants !... Alors entre cette classe et les premières de touristes et locaux nantis ou douillets ou craintifs, il y a la seconde, encore très confortable, puis il y a la troisième, où l'on est un peu plus tassés, où les sièges sont un peu plus durs, mais où il y a un début de clim' et  où les voisins sont des gens du cru, boutiquiers ou employés... Chouette on va causer ! Tu rêves Geneviève ! Entre notre English plus que basique, et celui de nos ''nouveaux amis'' à peu près du même niveau, il est sûr que le tour de la question est assez vite atteint sans passer par la case existentielle et sociétale. Bon d'accord, mais un échange Humain est un échange Humain après tout, quel que soit son niveau; il y a parfois de jolis paysages au premier étage et de belles surprises simples. Oui, mais pour parler faut être deux ! Et là que nenni; on se disait bien que leurs équipements de transport populaires, d'apparences vétustes, étaient quand même en avance sur nous puisqu'il y a des prises 220 volts partout dans les bus et les trains, en face de chaque siège; Mais keskils branchent donc ??? Ben voyons, leurs smartphones ! Du coup durant ces 6 heures de train nous ralliant à Jaipur, nous avons bien refait le monde à deux, dans un compartiment qu'un électrosensible aurait déserté au premier ralentissement... Nous découvrirons lors de notre second voyage, que le train couchette est aussi très répandu...de jour !
 
 
 
   
Beaucoup d'avions en vols intérieurs également, mais comme nous n'avons pas encore testé, no comment...  
   
   
...les pierres...
 

 Bon c'est pas tout ça, mais nous sommes venus pour les pierres, tenter de voir comment elles sont travaillées, montées, où les trouver, et si possible croiser de nouveaux modèles... 

Il faut dire qu'ici, en Inde, (et particulièrement au Rajasthan) les pierres précieuses (au nombre de 4 officiellement : Diamant - Émeraude - Rubis - Saphir) et les pierres fines (anciennement dénommées ''semi précieuses'' : Aigue-marine - Améthyste - Citrine - Cornaline - Grenat - Iolite - Kyanite - Opale - Péridot - Spinelle - Tanzanite - Topaze - Tourmaline - Turquoise etc...) sont omniprésentes et intrinsèques à la culture. L'inde (et son voisin le Pakistan) possèdent de magnifiques ressources naturelles, (parfois endémiques comme la Cavansite dans le sud de l'Inde) et elle s'est acquise une réputation de savoir faire dans le domaine de la taille et du montage, devenant au fil des siècles un épicentre et une plaque tournante de la joaillerie et de la bijouterie internationale.
Ici, les femmes portent beaucoup de colliers, bagues et bracelets (poignets et chevilles, la petite bague d'orteil équivalent à notre alliance de mariage) et les hommes arborent souvent au quotidien plusieurs bagues que nous qualifierions chez nous de ''féminines'', car toutes les gemmes même les plus vives y sont représentées, parfois enchâssées dans des montures alambiquées. Nous chercherons sans succès des ''modèles Homme'' et notre quête restera incomprise de nos interlocuteurs qui systématiquement nous présenteront les mêmes baques qualifiées chez nous ''de Femmes'' mais en plus grande taille ! Le concept lui-même de bagues pour Homme différentes de bagues pour Femme échappait à nos interlocuteurs, pire, nous sentions une gêne culturelle à cette différence occidentale.
Pour répondre à la demande croissante de la clientèle masculine visitant le magasin en quête de ''bagues pour Homme'', nous avons convenu avec nos contacts Indiens de leur envoyer descriptif et dessins précis pour qu'ils puissent réaliser ce que nous appelons ici une chevalière ou une ''bague pour Homme.''
Il faut savoir que l'Astrologie occupe une place importante dans la vie des Indiens, et que les pierres portées sont en rapport avec le thème de naissance, ''prescrites'' par l'Astrologue qui est ici pris très au sérieux.


 
 

Les bijouteries destinées au grand public rivalisent de séduction et d'originalité pour attirer le chaland ! Ici le dernier lifting d'une grande bijouterie de Jaipur qui n'a pas fait dans la demi-mesure et qui propose des pièces de joaillerie parfois à 6 chiffres (en €)...

 
 

...alors que de petites échoppes regorgeant de bracelets brillants et colorés ) quelques dizaines de roupies.

 
   
Mais les individus ne sont pas les seuls à se parer de pierres fines et précieuses...  
   
Vous reconnaissez ?
Non ?
C'est le Red Fort, palais résidentiel (à l'époque !) de l'empereur moghom musulman Shâh Jahân
 
 

et celui-ci ?
Oui bien sûr, le célébrissime Taj Mahal construit par le même empereur en guise de mausolée pour y abriter le corps de son épouse, Amour de sa Vie, partie trop tôt rejoindre d'autres horizons ''extra-Terrestres''. Le Taj Mahal ainsi que le Red Fort n'échappent pas aux parures...

 
 
Ici, sur la face avant du Taj Mahal, comme sur toutes ses faces et sur tous les murs à l'intérieur, les motifs que l'on aperçoit sont en fait des incrustations de pierres fines !!! Malheureusement photos à l'intérieur interdites...
Les chevrons noirs et les inscriptions en Hindi sont des incrustations d'Onyx, et les arabesques en haut,à droite et à gauche, ainsi que sur la partie basse de l'entrée sont des incrustations de Cornaline, Jaspe rouge, Jade et Malachite. Ces plaquettes incrustées font plusieurs millimètres d'épaisseur et sont affleurante avec le marbre blancs, sans espaces ou jour sur le pourtour, du travail d'orfèvre avec des outils des années 1630 !...
 
 
 Et là, sur les murs des appartements de l'épouse favorite, l'éclat des Émeraudes et des Cornalines révélé par la lampe. Les motifs noirs sont en Onyx, les jaunes ''moutarde'' en Jaspe jaune, et les blancs en Nacre. On aperçoit également dans la rosace de Jaspe jaune située sous la lampe dans l'image de gauche, une incrustation de Turquoise. On observe aisément la précision méticuleuse des incrustations dans le marbre blanc.

 
   
 
petit clin d’œil en passant, les tarifs d'entrée des Musées, Parcs et Monuments est 15 fois plus chers pour les étrangers que pour les locaux !...
 
 
...sûrement pour financer la sécurité hyper présente! Chaque site à visiter est précédé d'une sécurité draconienne, avec fouille des sacs et fouille au corps avec un vrai palpé, ce qui implique une file pour les filles et une file pour les garçons...
 
   
   
   
...la sélection...
 
 

Nous avions un contact local, que nous rencontrons habituellement sus les salons internationaux que nous fréquentons, mais intendance et culture obligent, nous ne voyons à chaque fois qu'une petite partie de sa gamme, correspondant aux produits les plus faciles à vendre à une clientèle internationale de salons. Nous souhaitions également visiter ses ateliers pour savoir comment sont fabriquées toutes ces bagues et boucles d'oreille, bref remonter à la source pour mieux comprendre et pouvoir répondre à vos questions...
Nous n'avions pas d'idées précises, mais pensions que notre fournisseur que nous sachions relativement important avait ''pignon sur rue'', avec un grand showroom pour ses clients (uniquement des professionnels), ainsi qu'un grand atelier attenant où nous pourrions voir des dizaines d'artisans en cours d'élaboration et de fabrication;  on appelle ça une projection occidentale...
Notre contact vint nous chercher à notre hôtel et nous conduisit à ses locaux, dans une ruelle étroite et encombrée, à l'image de toutes les ruelles de Jaipur desservant les quelques artères principales de la ville.
Aucun signe distinctif à l'extérieur, tel que enseigne ou panneau publicitaire, non, une simple porte normale donnant sur un sas. Étant donnée la signalétique des rues, et même avec une adresse en poche, il eut été impossible de trouver notre fournisseur seuls...
Nous entrons dans une longue pièce étroite, sans fenêtre d'environ 12 mètres par 2,50 mètre, éclairée au néon, avec des vitrines basses renfermant des pierres taillées et quelques bagues et bracelets, mais pas en quantité comme nous aurions pu nous l'imaginer en voyant son stand sur les salons. Trois des quatre murs étaient intégralement recouverts d'étagères supportant des centaines de boîtes plastique type Tupperware d'environ 20cm X 15cm.
Un peu déçus, nous nous asseyons, et commence la valse des boîtes. Une par une leur contenu sera intégralement vidé sur les vitrines basses, et nous regarderons chacune des bagues, pendentifs, boucles d'oreille et bracelets, mettant de côté ce qui nous intéressait.
Le rituel sera le même chez un second fournisseur. Ce choix sélectif durera ainsi 7 heures (!) ponctuées de thé noir et de samoussas sur fond musical de mantra diffusés non stop via une petite boîte musicale appelée Mantra Music Box qui délivre 24h/24 un mantra unique en boucle, destiné à favoriser les bonnes énergies. Franchement, après plusieurs heures on s'y fait bien, et ça manque presque en sortant !
Nous répèterons la même opération de sélection trois fois en tout durant notre séjour. On peut dire aujourd'hui d'une manière objective, que toutes les pièces que nous avons ramenées ont été vues, touchées et choisies par nos soins !
Il apparait quasi impossible de ne pas TOUT regarder avant d'éliminer un modèle pour cause de prix ou de style non adapté... Chaque corporation et chaque pays possèdent leurs codes qu'il est plus respectueux de comprendre et d'observer en conscience plutôt que de les occulter en rustre conquérant et irrespectueux.

 
 

On n'a pas idée du nombre de pièces que peut contenir un Tupperware comme ceux entassés sur ces étagères, ni du nombre de Tupperware que peut contenir une pièce comme celle-ci... plusieurs milliers bien sûr... Nous les verrons tous !

 
 
 
 
 
 
   
   
 
 
 
 
   
   
...la fabrication...
 

À l'image de ce que nous imaginions concernant les boutiques ou les showroom, nous nous attendions à d'immenses ateliers suffocants, animés de l'agitation fébrile et intense de dizaines d'artisans, vibrants sous les coups lancinants des marteaux des modeleurs d'argent,  baignants dans la lumière timide et irréelle de l'argent poli et la fumée âcre et bleutée des chalumeaux nimbant les visages burinés et concentrés des soudeurs, d'une auréole surréaliste et mystique... (oui oui je vais me calmer, vous pouvez respirer...)
PERDU !
Ça n'est pas la réalité que nous avons croisée. (elle existe peut-être quelque part ?...)
1- Jaipur est la capitale du Rajasthan, la démographie y est galopante = les espaces sont horriblement chers et les grandes surfaces libres inexistantes
2- Les métiers et activités sont géographiquement canalisés et regroupés = Tous les opticiens sont dans la même rue, les vendeurs d'étoffes dans une autre, les libraires encore une autre, les tailleurs dans leur coins, et les fabricants de bijoux en argent occupent un ensemble de ruelles circonscrites.
3- Il existe ainsi une multitude de ''mini-ateliers'' de joaillerie argent abritant de 1 à 6 artisans, parfois à pignon ouvert donnant sur la rue, appartenant à un grossiste ou travaillant en freelance pour des grossistes.
4- Photographier ou filmer toutes ces étapes de fabrication est rarement autorisé ou bienvenu, chacun protégeant ses créations en cours, ses petits secrets et astuces de réalisation.
5- Nous avons quelques images autorisées du bout des lèvres, qui nous ont permis de constater que les conditions de fabrications, bien que très manuelles et à l'outillage réduit, étaient décentes et respectueuses de l'Humain et procuraient de l'emploi. Attention à nos jugements et visions européens; ici, tout le monde vit et travaille au sol, sur des nattes, quel que soit l'endroit ou l'activité, c'est culturel et non dégradant. Il convient toujours de replacer les choses dans leur contexte... (si vous refusez de faire cirer vos chaussures par un cireur dans la rue, parce que vous trouvez cela humiliant, vous le privez juste de son job alimentaire dans un système où le chômage et les aides n'existent pas encore...)

 
 

Ici un Tailleur à l'ouvrage...

 
 

...dans la rue, devant son échoppe, à côté de son voisin Tailleur qui fait pareil...

 
 

À gauche une échoppe de Samoussas et autres beignets frits dont l'environnement peut paraître douteux, mais dont les gamelles sont nickel. Sa production est destinée à des vendeurs ambulants ou des restaurants ou les boutiques du coin, voire des familles qui viennent chercher leur repas. À droite un étal de ciseaux, épluche-légume & cadenas, pourquoi pas ? (l'homme m'explique que les cadenas ferment bien, à deux tours (!) que les économes pèlent très bien et que les ciseaux coupent très bien...)

 
 
 
 

Ici une échoppe de rue du coin des Joaillers.
Sur la photo du haut, à gauche de l'homme concentré sur son ouvrage, le cube vert est une forge avec son couvercle et la hotte au-dessus. Cet Artisan fabrique des bracelets en cuivre. Il fait fondre le cuivre dans un petit creuset, dans le feu de la forge, et le coule dans un moule de terre à usage unique. Le cuivre refroidit rapidement, l'Artisan case la terre et dégage le bracelet.
Il faut environ 20mn pour garnir l'empreinte du moule de terre et la sculpter à la forme du bracelet et des motifs s'il y en a, puis rassembler les deux demi moules ensemble et couler le cuivre en fusion et enfin le refroidir totalement dans l'eau. Il coupera ensuite l'appendice de coulage et polira le bracelet pour qu'il soit lisse et brillant. Avec cette technique séculaire inchangée, sa production quotidienne est d'environ 25 bracelets, de quoi nourrir sa famille...

 
 
 
 

Ici un ''facetteur'' ou polisseur à l’œuvre. Il s'agit de petits morceaux bruts d'émeraude sciés qu'il faut mettre en forme ovoïde pour ensuite les sertir en bague ou les percer pour les monter en collier ou bracelet. Chaque pièce est façonnée à la main sur une meule à eau au corindon, jusqu'à ce qu'elle atteigne la forme souhaitée. On voit bien le ''avant/après'' dans les deux coupelles. Elles seront ensuite polies jusqu'au brillant final avec de la pâte à polir sur une autre machine, puis percées si besoin et enfin assemblées pour le bijou final. Les outils de polissage de minéraux ne sont pas agressifs pour la peau si elle frotte par inadvertance sur le disque de polissage, contrairement  aux outils pour le bois, mais il faut une bonne dose d'habileté tout de même pour ne pas s'user le bout des doigts sur le long terme, surtout lorsque les pièces sont de petites tailles comme c'est le cas ici.

 
   
 

Ce jeune homme est en pleine étape de polissage final de ce lot de bagues en argent. Il s'agit d'un disque en tissus enduit d'une pâte de polissage adaptée au matériau

 
 

Le jeune joailler en bas de la photo fixe sa pièce à travailler sur un disque de cire...

 
 
...pour pouvoir intervenir avec ses outils sans qu'elle ne bouge.  
 
 Cet autre jeune Joailler est en train de sertir une pierre sur monture de bague en argent, en rabattant le métal autour de la pierre.  
 

Ce jeune homme arase avec sa scie à métaux précieux...

 
 
 ...la base de la cage en argent de ces pendentifs en Topaze.  
 
 
Les outils sont simples et rudimentaires,...  
 
 

...mais avec du savoir-faire, de la patience et du talent, le résultat est là !

 

Bientôt dans l'onglet nouveautés/arrivages de mars-avril, les créations que nous avons ramenées...

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